Instants d'émotions

Musique douce, lumières tamisées,

Un poids sur la poitrine

Envie de pleurer… ça ne vient pas

Qu’est-ce qui ne va pas ?

Je ne sais pas, je ne sais plus :

Qui suis-je, où suis-je

Qu’est-ce que je fais là ?

J’sais pas et j’étouffe.

Ce poids toujours qui m’oppresse,

J’voudrais savoir.

Dites-moi, Aidez-moi (Please, Help me !)

Je me cherche, désespérément

Mais autour de moi, c’est le vide

Tout passe sans me toucher

Je ne fais plus partie de ce monde

Je suis comme un fantôme

Qui voit, mais ne peut agir

Rien ne me touche plus, et

Pourtant tout me touche

Tout me fait peur

Qu’est-ce que je dois faire là ?

Sourire ou me sauver en courant ?

Amis ou ennemis ?

Où est mon instinct, qui me soufflait,

Mon ange gardien qui me protégeait,

Ma bonne étoile qui me guidait ?

Je suis perdue, je ne me retrouve pas !

Qu’est-ce que j’veux, qu’est-ce que j’aime

En quoi je crois ?

Dites-moi, où est la fin du tunnel ?

J’ai peur du noir

J’ai besoin de soleil

J’ai envie de rire, de m’amuser

Mais je ne sais plus

La Spontanéité : connais pas !

… Connais plus.

Y’a quelqu’un qui dirige,

Qui dissèque et analyse tout

Ce n’est plus moi

Au secours, aidez-moi !

Aidez-moi à me retrouver

Qui suis-je ? Où suis-je ? …

Les premières larmes montent

Vont-elles couler ?

Je ne sais même pas si je dois les laisser couler

Ou au contraire les retenir.

Qu’est-ce que je cherche ?

Qu’est-ce que je veux ?

J’ai peur de tout

Je ne veux pas devenir folle…

Il faut laisser du temps eu temps

Parait-il !

Il y en a déjà eu… et ça n’a rien arrangé !

Je ne sais toujours pas, je ne sais plus !

J’en ai marre, j’veux qu’ça change ! …

Qui suis-je ? Où suis-je ?

Je veux me répondre…

Je vais me répondre…

Bientôt, peut-être…

(30 Septembre 1997)

Perdue dans les dédales du labyrinthe immense

Qu’est le monde de la pensée

Où les secrets n’existent plus, où tout est dévoilé.

On ne peut rien cacher aux maîtres de ce royaume

… A moins… à moins d’être l’un d’entre eux.

Commence alors une lutte acharnée

Pour savoir qui dominera,

Qui écrasera l’autre au jeu de la divination.

Le magicien de l’esprit,

Celui qui saura déjouer les pièges imaginaires,

Celui qui brouillera les pistes de l’intuition,

Tout en sachant semer d’embûches

Le chemin menant droit à sa tête…

Celui encore, qui saura prendre toutes les formes de l’esprit,

Qui saura se masquer, pour mieux tromper l’autre

… Celui-là alors, celui, oui, sera le Maître Absolu.

Il connaîtra tout de tout le monde,

Tous les secrets, tous les non-dits,

Tous les complots et traquenards,

Mais aussi les sentiments : Haine, Amour, Peur…

MAIS… sera-t’il prêt ?

Saura-t’il assumer ce pouvoir,

Faire face à tous les pièges tendus sous ses pas ?

Car, pour celui qui devine les autres,

Rien n’est pire que son intuition,

Qui le confrontera alors à un dilemme terrible :

Bien ou Mal.

Car ces deux forces ne le laisseront jamais en paix

Aucun répit, il faudra choisir.

Et même alors, rien ne sera joué.

Le perdant n’abandonne jamais, quel qu’il soit.

Il revient à la charge, harcèle,

Use de tous les arguments,

Profite de chaque moment de faiblesse.

Alors, celui qui se croyait si fort,

Imbattable, car devinant les coups bas,

Se demandera si…, regrettera même, peut-être.

Il y aura des moments de doute,

Des moments où la folie menacera.

Saura-t’il s’en sortir,

Choisir le bon camp ?!

(12 novembre 1996)

Mes yeux brûlent encore

Des larmes que j’ai versées

Et ils n’ont qu’une vision en mémoire :

TOI !

Toi et tes yeux, ton sourire, ton torse,

Tes yeux, un rien malicieux,

Mais qui m’ont envoûtée dès le premier regard,

Ton sourire, moqueur,

Mais dont je subis le charme, aujourd’hui encore,

Et ton torse, large et bronzé,

Qui me dit que, serrée contre toi,

Je ne risquerai jamais rien.

Ton torse… ton sourire… tes yeux…

Toi, qui me manques tellement ce soir,

Toi, à qui je ne cesse de penser,

Toi, qui hante mon âme et mon cœur,

Chaque jour et chaque nuit.

Des images défilent dans ma tête,

Une à une, lentement.

Je te revois, je nous revois,

J’entends ta voix,

Je me souviens de nos plaisanteries,

Et ton rire résonne encore à mes oreilles.

Et j’ai mal,

Si mal, de ne pouvoir que t’imaginer,

Alors que j’aimerais tant

Que tu sois là ce soir, avec moi.

J’aimerais tant… tant de choses !!!

Il n’y a plus de mots pour le dire,

Pour exprimer ce que je ressens :

Un vide, un immense trou noir qui m’aspire,

Un brouillard épais où je me perds,

Une nuit sans étoile et sans lune,

Pour me guider vers Toi.

Je suis dans un tunnel

Dont je ne vois pas le bout

Et dont l’entrée

Est déjà loin.

Et je me demande, si un jour,

J’en sortirai.

Je parcours les méandres de l’amour,

Comme les dédales d’un labyrinthe sans fin.

Je ne sais rien de Toi,

Ou presque rien !

Je n’ai qu’un prénom

Et une date de naissance,

Quelques goûts et un visage

… qui décidément,

Ne me laissera pas dormir tranquille,

Cette nuit.

Et Toi ?

(15 août 1994)

Sur la ville endormie

La Nuit règne en silence.

Tout est calme,

Les lumières aux fenêtres

S’éteignent une à une.

Seule la lumière crue des réverbères

Fait encore concurrence

Aux pâles rayons de la lune.

Dans le ciel parfaitement dégagé

Les étoiles scintillent.

Assise sur ma fenêtre, j’écoute,

J’écoute le silence de cette nuit d’automne

Qui me raconte les mystères de la vie nocturne.

J’écoute le murmure de la nuit,

Son silence et ses mille petits bruits.

Seule sur ma fenêtre,

Je me sens régner

Sur cette ville endormie,

Comme la souveraine

D’un pays de calme et de silence.

Seul être vivant au milieu de la nuit,

Je me sens transportée

Vers un autre univers.

Je ferme les yeux et je m’évade.

J’oublie la nuit,

Les gens qui dorment,

Les voitures qui passent,

Je pars loin, loin de tout et de tout le monde,

Je m’enfonce dans la nuit profonde

Qui m’entoure et m’enveloppe

D’un cocon de douceur.

J’avance encore.

A chaque pas,

J’oublie un peu plus tout le reste.

Plus rien pour moi n’a d’importance,

Sauf ce sentiment de sécurité,

De calme et de sérénité.

Je me perds dans un brouillard de silence.

Je suis bien.

Aucun mot ne saurait décrire ce que je ressens.

Un profond sommeil m’a envahie,

Pour l’éternité

Et je disparais peu à peu

Du monde réel.

(5 et 6 octobre 1993)

Un enfant cours sur le sable.

Les bras tendus, une femme l’attend.

Il se jette dans ses bras.

Ensemble, ils rient, heureux.

Bientôt, main dans la main,

Ils rentreront chez eux.

Mais avant, ils jouent sur la plage :

Ils se poursuivent jusque dans les vagues,

Et construisent des châteaux de sable.

Le vent ébouriffe leurs chevaux

Et l’air vif colore leurs joues.

Mais ils ne s’en aperçoivent pas

Car, pour eux, rien d’autre ne compte

Que le bonheur d’être ensemble ;

Le bonheur d’une mère et de son enfant.

(5 août 1993)