Mon cœur tremble
Se recroqueville dans ma poitrine
Se fait aussi petit que possible
Serré, serré
Comme s’il voulait disparaître
J’ai peur…
Je ne me sens pas en sécurité
Pourtant,
Rien ne me menace
Mais j’ai peur
Et je me sens fragile
Vulnérable
A la merci…
De quoi ?
Je ne le sais même pas !
J’ai juste peur !
La Peur habite mon corps
Elle y a installé ses pénates
Depuis longtemps je crois
Et y règne en maîtresse souveraine
Tétanisant tous mes muscles
Mes organes, mes pensées même
Ou au contraire,
Les faisant s’emballer
Au moindre de ses mouvements
Ils sont tous aux aguets à l’intérieur
Redoutant sa réaction
Se faisant plus que discrets
Pour ne pas attirer son attention
Quel tyran ! Quel despote !
Nul n’ose s’élever contre elle
Et pourtant…
Et pourtant,
La fatigue est là maintenant
Les limites sont atteintes
Un autre tremblement
Se faire sentir maintenant
Encore timide, hésitant…
Mais la rumeur se propage
La mutinerie est dans l’air
…